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Comme chaque année, une journée est dédiée à la Femme. Véritable événement lors de sa création, cette journée internationale, même si elle a l'immense mérite d'exister, ne fait que stigmatiser les comportements misogynes de nos contemporains. Une journée par an pour la Femme, les femmes : et les 364 autres pour les hommes ?! Si la "libération de la femme" ne véhicule plus aujourd'hui qu'un cortège d'images folkloriques dans l'imaginaire collectif, c'est oublier un peu vite les fantastiques changements opérés au cours du siècle : droit de vote, droit au travail, droit à l'avortement, libre accès à la contraception... Nous avons maintenant la fausse impression que tout est réglé. Pourtant, il suffit de se pencher, par exemple, sur les inégalités salariales entre hommes et femmes à poste équivalent pour comprendre que beaucoup reste à faire. Outre des différences de rémunération variant de 4 % à 18 % selon les postes occupées, les femmes n'ont pas encore accès aux postes de direction. Si, en effet, prés de 8 femmes de moins de quarante ans sur 10 travaillent, seulement un quart des plus grandes entreprises françaises ont des cadres supérieurs féminins. Quant à la classe politique, il suffit de voir l'acharnement avec lequel chaque parti met en avant SA femme politique, ou SES candidates pour percevoir l'immense absence des femmes aux postes-clés du pouvoir. Faire-valoir, ou alibi, la femme n'est que trop rarement considéré comme décideur à part entière. Le 8 mars sera donc l'occasion pour tous et toutes de réfléchir aux nécessaires avancées dans ce domaine, sans parler des dramatiques conditions de vie des femmes dans certains pays comme l'Algérie. Femmes Algériennes, à qui une manifestation de soutien est prévu le 9 mars à Paris. |